DEUX VILLES FANTÔMES - création 2018
ANCIEN SPECTACLE
Deux textes théâtraux de 30 minutes, écrits l’un par un auteur cubain, l’autre par un auteur français.
Deux villes : La Havane et Paris. Deux couples.
Le couple cubain rêve d'aller à Paris. Mais n'ira pas.
Le couple français rêve de partir à La Havane. Mais ne partira pas.
Deux couples qui connaissent très bien leur ville et fantasment sur une autre existence possible, différente, plus riche, plus intense. Deux couples qui se projettent sur un ailleurs qui n'existe que parce qu'ils le jugent absolument nécessaire. Le tourisme comme un rêve à la fois indispensable et impossible.
Deux formes courtes de 30 minutes chacune, qui se jouent l'une après l'autre dans la même scénographie sommaire et radicale, et interrogent les représentations d'ailleurs fantasmés.
Nicolas Kerszenbaum écrit Et puis s'éteint, le texte français.
Toujours le même studio de 25 m2 Place des Fêtes à Paris.
2002. Daphné est jeune, elle rencontre Simon. Ils s'aiment. Ils partiront à Cuba.
2007. Daphné vit avec Simon, Simon termine sa thèse, ils se disputent. Ils voyageront à Cuba.
2018. Simon et Daphné ne se parlent plus, ils sont séparés il y a longtemps. Ils s'envoleront vers Cuba.
Et puis s'éteint décrit en trois polaroids, derrière leur fascination pour une île socialiste, l'éloignement amoureux comme politique d’un couple – des années Besancenot aux années Macron, d'un amour adolescent à la nouvelle économie du web.
Norge Espinosa écrit Photos de La Havane sous la neige, le texte cubain.
Un appartement dans Centro Habana, le quartier pauvre de La Havane.
Un couple, Camilo et Adelaida, et des photos : celles du grand-père d'Adelaida, des photos de prix, des portraits de La Havane aux premiers jours de la Révolution. Une exposition s'organise à Paris autour des œuvres. Camilo brûle de s'exiler, Adelaida hésite : s'installer en France, c'est aussi se débarrasser de tout ce qu'elle a toujours connu. Est-ce que Paris ressemblera aux images qu'elle a en tête ? Est-ce que ça a une importance ? Est-ce qu'on ne vit pas finalement mieux dans ses propres fantasmes ?
texte et mise en scène : Nicolas Kerszenbaum.
musique : Guillaume Léglise
avec : Marik Renner, Nicolas Martel, Carlos Busto, Ana Rodriguez
production compagnie franchement, tu
avec le soutien de l’Alliance Française de Cuba, l’Ambassade de France à Cuba, le Ministère de la Culture de Cuba, la Maison Maria Casarès, le Centre Intermondes de la Rochelle, la Coursive Scène Nationale La Rochelle, l’Institut Français à Paris et la Région Hauts-de-France.
Création réalisée dans le cadre des résidences de La Maison Maria Casarès, du programme Odyssée – ACCR, avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication.
Presse
Dans un subtil jeu de ping-pong, les textes des deux auteurs se répondent et posent en filigrane cette question : quelle forme de voyage reste-t-il à faire aujourd’hui ?
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